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L'alcool convivial mais...

Connaissez-vous le « dry January » (littéralement janvier sec) ? Peut-être faîtes-vous partie des millions de personnes qui ont fait une pause dans leur consommation d’alcool au mois de janvier après avoir reconnu qu’elles buvaient parfois un peu trop ou un peu trop souvent. Or, selon une enquête Santé publique France, de nombreux bénéfices ont été ressentis sur les personnes relevant chaque année le défi. Retour sur des chiffres et les infos à connaître afin de consommer avec modération mais également en toute connaissance de cause.

 

De nouveaux repères de consommation

Boire de d’alcool tous les jours est loin d’être une exception pour bon nombre de Français. Or, sans y prendre garde, ce rituel peut devenir une addiction aux effets néfastes sur la santé. Dans son dernier rapport, Santé Publique France lève le voile sur les habitudes de consommation d’alcool de la population et les actions à mettre en oeuvre pour débanaliser cette pratique. Son baromètre rapporte qu’en 2020, près de 24% de la population âgée de 18 à 75 ans dépassaient les repères de consommation d'alcool. Ces consommations à risque étaient davantage le fait des hommes (33% d'entre eux) que des femmes (15%). Pour éviter que ce phénomène ne gagne du terrain, le gouvernement a entrepris d’inciter la population à ne pas consommer au-delà des repères de consommation à moindre risque, à savoir 10 verres hebdomadaires se décomposant ainsi : 2 verres par jour au maximum, en s'abstenant les jours de semaine. En résumé et pour que cela soit parfaitement clair : « Pour votre santé, l'alcool, c'est maximum deux verres par jour et pas tous les jours ».

 

Avec l’âge, des risques accrus pour la santé

Avancer en âge rend plus vulnérable aux effets de l’alcool. Après 65 ans, les conséquences d’une consommation d’alcool, même lorsqu'elle est considérée comme modérée, peuvent être dommageables pour la santé. En effet, en vieillissant, l’organisme tolère moins bien la substance. Pour une même quantité d’alcool ingérée, l’alcoolémie sera plus élevée et le taux d’alcool dans le sang baissera plus lentement. Certains seniors sont en effet surpris de présenter un état d'ivresse après avoir consommé une quantité d'alcool qu'elles avaient l'habitude de consommer sans problème lorsqu'elles étaient plus jeunes. Attention aussi à l’association alcool + médicaments dont l’interaction peut se révéler dangereuse. L'alcool peut diminuer l'efficacité des médicaments ou augmenter les effets indésirables. Aussi, pour les seniors qui prennent quotidiennement un traitement médical est-il important de signaler sa consommation d’alcool à son médecin traitant qui évaluera les risques d’interaction.


Des solutions et des bénéfices

On peut tout autant savourer un moment, célébrer une bonne nouvelle, prendre une pause salutaire après sa journée de travail (…) sans automatiquement lui associer de l’alcool… Souvent c’est le moment qui est important, ce moment d’échanges, d’interactions, de fête (…) pas forcément ce que l’on boit. Changer sa consommation d’alcool permet de tirer de vrais bénéfices tels qu’une peau plus fraîche, un meilleur sommeil, des économies d’argent, voire une perte de poids possible, l’alcool étant, on le rappelle, très calorique.

 

En cas de mauvaise habitude, en avoir conscience, en parler et agir
Si vous pensez avoir une dépendance à l’alcool, ou être un sujet à risque, vous avez fait le premier pas, la prise de conscience. N’hésitez pas à réagir et à agir. Il faut seulement quelques semaines pour casser une habitude… et cela suffit à s’engager dans un rapport peut-être plus modéré et/ ou plus sain dans sa consommation à long terme.
Prenez le temps de faire le point et d'en parler avec un professionnel de santé qui saura vous écouter et vous conseiller. Il n’est jamais trop tard pour agir.

 

Le saviez-vous ?
Chaque année, l’alcool coûte la vie, directement ou indirectement, à 45 000 personnes.


Qu’est-ce que le « binge-drinking » ?

Ce terme caractérise la consommation massive d’alcool dans un temps très court avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Ce phénomène concerne plus particulièrement les jeunes. Cette consommation excessive ponctuelle et très généralement festive a des effets sur le consommateur lui-même mais également pour les autres : accidents de la route, violences physiques, morales ou sexuelles, coma éthylique, traumatismes, décès dans certains cas exceptionnels etc.

 

Sensibiliser les jeunes (et potentiellement vos petits-enfants )
« Esquive la tise »: la web-série décalée pour dire non à l’alcool. En 8 épisodes, elle met en scène un groupe d’amis imaginant différents stratagèmes pour esquiver un verre d’alcool et continuer à s’amuser sans passer pour des losers ! À retrouver sur le net, sur Oze TV et sur addictaide.fr

 

Rédactrice : S.Royer

Note globale : 4/5 (149 votes)