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Retour d'expérience commune des Ponts de Cé Agents d'entretien

Les Ponts de Cé, commune de 12 240 habitants, située à la périphérie d’Angers dans le Maine et Loire, explore de nouvelles voies afin d’identifier et de prévenir les situations de pénibilité auxquelles sont exposés les agents d’entretien des locaux. Zoom sur la démarche de prévention lancée en 2012.

 

Un métier exposé

 

Les agents d’entretien des locaux qui exercent les fonctions indispensables à la propreté des sites sont souvent affectés sur différents lieux au cours d’une même journée. En outre, ils sont parfois amenés à exercer d’autres métiers afin de travailler à temps complet. Ils peuvent ainsi être également agents des réfectoires, agents périscolaires ou agents de surveillance et d’animation de la restauration scolaire.

Ces métiers, exposés surtout aux risques physiques induits par les tâches de manutention (forte proportion de troubles-musculo-squelettiques), sont également soumis à de multiples contraintes dans leur environnement de travail.

En 2012, près de la moitié des jours d’absence pour raison de santé de la collectivité concernaient les agents d’entretien alors qu’ils représentent un tiers des effectifs.

Pour prévenir leur usure professionnelle et réduire leur absentéisme, le service des ressources humaines décide alors d’entreprendre une action avec les agents directement concernés. La démarche a pour objectif de sensibiliser l’ensemble de la chaîne hiérarchique et les agents eux-mêmes aux risques de leur métier générés par les positions au travail, la qualité du matériel mis à disposition et les conditions d’organisation.

Pont de Cé.jpg

De gauche à droite : Laurent REDOIS, responsable des ressources humaines ; Vincent OLIVEAU , Chef de l’équipe entretien des locaux ; Philippe COURNÉ, Conseiller de prévention.

 

« La démarche nous a permis d’établir une relation constructive et empreinte de considération avec ces agents souvent laissés dans l’ombre  » souligne Laurent REDOIS, responsable des ressources humaines.

Une approche nouvelle

Ce qui au départ pouvait susciter des réserves va s’avérer riche en découvertes tant sur le plan humain que technique et organisationnel.

« Moduler le temps passé sur une tâche d’entretien en fonction de l’âge de l’agent pour prévenir la pénibilité, était une sorte de pari ; cela paraissait insolite et pouvait prêter à sourire mais nous nous sommes lancés avec l’appui de la direction  ».

 

C’est ainsi que Laurent REDOIS, responsable des ressources humaines, décrit l’expérience menée avec Philippe COURNÉ, conseiller de prévention de la collectivité, Thomas MÉREL, directeur, Vincent OLIVEAU, responsable de l’équipe d’entretien et quelques agents d’entretien « témoins ». Les membres du Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ont été associés à l’opération.

Degré de pénibilité des tâches

La démarche s’est déroulée autour des deux axes suivants :

  • création d’une base « diagnostic des besoins » destinée à identifier et à limiter la pénibilité d’une part,
  • prévention des accidents et maladies professionnelles d’autre part.

Le responsable de l’équipe d’entretien a dressé un diagnostic des sites (surfaces, qualité des sols, encombrement, type et fréquence d’utilisation des salles). Cet état des lieux a conduit à définir des temps d’entretien adaptés par agent et par local en se basant sur l’âge de l’agent et la pénibilité des travaux. Il n’est pas possible de tous les citer, mais plusieurs éléments ont été pris en compte pour déterminer le degré de pénibilité des tâches.

 

Par exemple, le recensement des surfaces et des locaux à entretenir était important, en effet : « Un lieu de passage de cent usagers ou de dix, ce n’est pas pareil, cela implique un travail d’entretien différent  » explique Laurent REDOIS.

 

D’autres points ont été étudiés : le lieu d’habitation de l’agent et ses déplacements pour rejoindre son lieu d’affectation ; l’organisation du travail et la réduction de l’amplitude horaire, ainsi permettre à l’agent d’entretien, d’arriver avant le départ des personnels lui permet de partir plus tôt.

 

À partir de cette évaluation des risques, le conseiller de prévention a formé les agents à la PRAP (prévention des risques liés à l’activité physique) et aux risques chimiques inhérents aux produits d’entretien utilisés.

Classement des postes selon le degré de pénibilité

Les postes de travail ont été classés selon leur degré de pénibilité et leur exposition aux risques. 

 

Pour prévenir les troubles musculosquelettiques, une des améliorations retenues a porté sur les points d’eau. Le service entretien a dressé une liste des sites qui en sont dépourvus ou avec un équipement inadapté. L’aménagement peu coûteux et rapide à réaliser de points d’eau sur différents sites de la ville, a permis de réduire les déplacements et manipulations de matériel. Cette action témoigne de la prise en compte des gestes quotidiens du personnel d’entretien et contribue à l’amélioration de leurs conditions de travail.

Progressivement, les réponses concrètes apportées sur des points sensibles créent la confiance et entrainent l’adhésion des agents à la démarche qui se poursuit jusqu’en 2015.

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