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Risques professionnels et préconisations en matière de prévention

Exposition aux risques

Les principaux risques auxquels sont exposés les agents :

  • Les risques chimiques lors de l'utilisation des produits désinfectants ou détergents,
  • Le risque biologique infectieux et parasitaire lors du contact avec le linge souillé ou avec des résidents atteints de pathologies,
  • Les risques psychosociaux liés au stress, à la charge de travail, à l’exposition aux violences, etc,
  • Les troubles musculosquelettiques et les risques de chute à la fois liés à la circulation dans les locaux, la conception de ceux-ci étant un facteur favorisant ou atténuant, et à la manutention des patients (lombalgies).

Ces risques peuvent être inhérents aux lieux de travail et/ou inhérents aux tâches.

Focus sur les risques psychosociaux

Plusieurs facteurs sont identifiés, tels que la charge mentale, le stress, la charge de travail, les rythmes et l’organisation du travail, l’exposition aux violences…

Le travail de nuit, les horaires décalés ou le week-end et les jours fériés constituent des facteurs aggravants.

Les soignants sont en permanence confrontés à la maladie et à la mort. Les relations avec le patient peuvent s’avérer difficiles avec par exemple des personnes méfiantes, autoritaires, exigeantes, agressives ou bien désorientées. Ils subissent également parfois le manque de manque de considération du patient ou de ses proches.

Les soignants ont à gérer un rapport émotionnel aux autres qui est souvent beaucoup plus sollicitant que le travail lui-même.

Il faut de plus compter avec la souffrance mentale liée aux difficultés à concilier les exigences déontologiques (apporter la meilleure prise en charge possible), et les exigences administratives (toujours plus vite, avec moins de moyens). La fatigue psychologique qui en résulte, peut parfois aller jusqu'à l'épuisement nerveux et la dépression.

Les soignants peuvent être victimes d'agressions physiques plus ou moins violentes (coups, projections d'objets, morsures, griffures) ou verbales (cris, injures...) de la part des familles ou des patients, ou encore être confrontés à des formes de violence interne au sein même des équipes.

Les excès de stress auxquels ils sont exposés peuvent paradoxalement engendrer des réactions à connotation agressive (impatience, énervement) ou des comportements d’abandon pouvant être perçus comme des formes de négligence voire de maltraitance. Le sentiment de culpabilité s’ajoute alors à la liste des facteurs de RPS.  

Enfin, les soignants ont une vision de leur rôle peu enrichissant, souvent restreint à la satisfaction des besoins corporels des patients, leur activité étant souvent perçue comme une succession de tâches à accomplir à la chaîne.

Tous ces facteurs concourent à un fort risque d’épuisement professionnel.

Prévention

Pour agir en prévention, il est nécessaire d'améliorer les conditions et l'organisation du travail.

Les moyens sont multiples, mais il convient d’observer une logique qui consiste à d’abord supprimer le risque quand cela est possible (par exemple, la substitution d’un produit), sinon à le limiter.

Si le risque n’est pas supprimable, l’évaluation du risque doit être établie et consignée dans le document unique.

Selon l’importance du risque, il convient d’en établir un diagnostic approfondi afin de mettre en place des actions visant à en limiter l’exposition.

Selon la nature du risque, sa fréquence, sa gravité, différents types d’actions peuvent être mises en place, comme des aides à la manutention, des matériels ergonomiques, la formation aux gestes et postures et à l'hygiène, la fourniture d’équipements collectifs ou individuels, etc.

Il est aussi possible d’agir en redéfinissant des rythmes de travail (planning, roulements), en (ré)aménageant les locaux.

Le risque d'épuisement professionnel est sans doute le risque pour lequel la prévention est à la fois la plus importante et la plus difficile à mettre en œuvre.

A tire d’exemple, pour éviter que les soignants soient isolés ou insuffisamment formés à la prise en charge des différents types de patients (et plus spécifiquement les personnes âgées dépendantes), il convient de développer le travail d'équipe, la formation psychologique et l’accompagnement des agents. Des espaces de discussion ou de groupes d’échanges de pratiques entre pairs peuvent également être crées.

Le Ministère du travail rappelle dans une fiche les risques et moyens de prévention associés. Cette fiche reprend l’ensemble des risques auxquels peuvent être exposés les aides-soignants et propose des actions de prévention à mettre en œuvre.

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