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CNRACL et inter-régimes : une pièce de théâtre pour aborder le bien vieillir

« Les spectateurs sont pleinement acteurs du spectacle, aucune représentation ne ressemble à une autre, chaque histoire est unique, chaque représentation est unique, comme chacune des personnes qui viennent voir le spectacle » actrice de la compagnie « Enunseulmot »

 Le pitch du spectacle : Gaby, Camille et Fred de l’OGEME (Office Général d’Expertise du Mieux-Être) mènent un audit du bien-être sur le territoire aquitain. Ces personnages hauts en couleurs n'hésitent pas à quitter la scène pour solliciter la participation des spectateurs et se lancent dans un spectacle d’improvisation. C’est donc ensemble, que les comédiens et le public, abordent les questions de la prévention dans un cadre intimiste, sensible et drôle. Au final chaque spectacle se révèle unique et éphémère.

 

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Ce concept novateur s’inscrit dans une démarche portée par le bien vieillir et les caisses de retraite partenaires : CNAV, MSA, Agirc-Arrco et la CNRACL. Il est suivi d'un temps d'échanges pour discuter librement avec les artistes et l'Association de Santé d'Éducation et de Prévention sur les Territoires (ASEPT). L’Association présente les actions de l'inter-régimes menées dans les territoires. 

La parole à Emmanuelle Cazal, « Gaby » dans la pièce « Et si on se disait tout ? »

 

Présentez-nous votre troupe et votre concept de théâtre très particulier

La compagnie Enunseulmot existe depuis 2012, elle pratique l’improvisation en positionnant comme point essentiel la relation. Dans « Si on se disait tout ? », nous utilisons les anecdotes du public pour les mettre en reflet sur scène. Le spectateur nous raconte comment il vit sa retraite, est-ce qu’elle correspond à ses attentes… Nos personnages, hauts en couleurs et membres de l’OGEME (Office Général d’Expertise du Mieux-Être) vont, à partir des anecdotes du public, réaliser un diagnostic du bien-être.

 

Comment votre collaboration avec l’Asept est-elle née ?

Nous avons répondu à un appel à projets de l’Asept (Association de Santé d'Éducation et de Prévention sur les Territoires). Notre concept de mise en scène a été retenu. Avec l’Asept, la Carsat et la MSA, qui sont également partenaires, nous avons finalisé le spectacle, c’est vraiment une création à quatre têtes. 

 

Votre sujet est axé autour de la prévention pour le bien vieillir, comment amenez-vous ce sujet ?

De manière douce, sensible et joyeuse. On l’amène grâce à trois personnages fictifs, Gaby, Camille et Fred. Ils représentent 3 caractères très différents : une épicurienne qui vit au jour le jour sans se poser de questions, une femme très zen et axée sur le développement personnel et enfin un sportif avec une philosophie simple ; esprit sain dans un corps sain.

Ces 3 personnages accueillent le public et, en fonction de leur réactions et remarques, rebondissent avec humour sur une politique de prévention de l’Asept. 

 

Comment réagit votre public à vos demandes d’interactions pendant le spectacle ?

De manière naturelle. Certaines personnes arrivent même à exprimer des ressentis très sensibles sur des sujets comme la santé voire le deuil. Nous restons toujours fidèles au ressenti exprimé, sans le tourner à la dérision. L’ambiance est vraiment décontractée, et nous faisons tout, dans notre accompagnement pour qu’elle le soit. 

 

Considérez-vous que les seniors sont un public spécifique ?

Oui, avec les seniors, certaines thématiques reviennent régulièrement comme la solitude, l’importance du lien social, un sujet plus présent encore après la Covid. Le rapport au temps revient très souvent : comment occuper ses journées ? A l’inverse certains retraités ont des agendas de ministre… Je note d’ailleurs que les associations, sportives ou autres, font un énorme travail dans les villages pour maintenir le lien.

 

Qu’avez-vous appris, à titre personnel de vos échanges avec ce public ?

Que nous avons beaucoup à apprendre de nos aînés, mais aussi que le passage à la retraite est vraiment une étape dans la vie. Elle peut très bien être vécue, ou de manière un peu plus compliquée.

 

Vous vous produisez uniquement en Aquitaine ?

Oui. Au départ le spectacle devait être joué pendant une année, nous tournons depuis 3 ans. Nous avons de supers retours de l’Asept, de la Carsat et du public. Celui-ci est très souvent surpris par notre format basé sur l’improvisation.

 

Au final, conseillez-vous au public d’assister aux ateliers du bien vieillir ?

Oui bien sûr. Dans les publics nous avons souvent des personnes qui ont déjà participé aux ateliers et qui nous font des retours positifs. Notre mission consiste aussi à présenter les actions du bien vieillir. Les thématiques sont variées et chacun peut y trouver des solutions pour son bien-être.

 

Lien : https://compagnieenunseulmot.com/

La parole à Mme Odile Coquillas, retraitée CNRACL, présidente du club du 3e âge les genêts d’or du Porge

 

 

Comment avez-vous pris connaissance des actions des ateliers du bien vieillir ?

Comme je suis une retraitée de la CNRACL, ex-Directrice Générale des Services au Porge, je reçois vos informations via Climats et sa newsletter. Vous y abordez notamment les sujets du bien vieillir et les ateliers. Et je suis très intéressée, à titre personnel, par le champ du social. C’est un champ d’une grande richesse qui recouvre beaucoup de besoins aujourd’hui.

 

Avez-vous déjà participé aux ateliers ?

Oui, j’ai découvert les ateliers du bien vieillir en distanciel, en réaction à la Covid. J’ai participé à deux thématiques : mémoire et les bienfaits du rire, et à une conférence abordant les sujets du sommeil, de l’alimentation et de l’équilibre. Je n’ai pas encore eu l’occasion d’y participer en présentiel.

 

Le Porge reçoit le spectacle « Et si on se disait tout ? », une pièce de théâtre sensibilisant au phénomène du vieillissement ; qui en est à l’initiative ?

C’est une proposition qui émane directement de l’Asept 33 (Association de Santé d'Éducation et de Prévention sur les Territoires) qui connaît notre sensibilité sur ce sujet. Une opportunité de date s’est présentée et nous l’avons saisie.

 

Votre rôle au sein de ce dispositif de prévention de l’autonomie ?

J’ai deux casquettes : je suis la présidente du club du 3e âge les genêts d’or, une création familiale puisque c’est mon oncle qui en est à l’origine, et membre du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale). Je travaille donc sur le terrain, pour promouvoir cette action, et le bouche à oreille fonctionne bien. Le Club des genêts d’or est partant pour cette aventure et le CCAS et la Mairie soutiennent cette action : information des concitoyens dans le bulletin municipal, mise à disposition de la salle des fêtes…

Nous avons aujourd’hui 50 inscrits. Compte-tenu du contexte sanitaire la capacité de la salle des fêtes, 200 personnes, avait été revue à la baisse. J’aimerais relancer une campagne de communication pour attirer plus de spectateurs. C’est une première pour nous, une expérimentation joyeuse. Nous verrons bien.

 

Avez-vous déjà eu des retours des porgeais sur des ateliers précédents ?

Pas encore, l’atelier mémoire finira fin juin, la séquence évaluation des participants n’a pas eu lieu.

 

Le Porge est-il friand des ateliers?

Près de 40% de la population du Porge a plus de 55 ans. Ce que je constate c’est que les jeunes retraités participent peu, ils sont encore en forme, se sentent peut-être peu concernés ou passent par d’autres canaux. Par contre les ateliers sont plus suivis par les tranches d’âges plus élevées. Ils sont utiles à plus d’un titre, outre leur aspect informatif et concret, ils remettent du lien social au sein d’une population plus isolée. Les couples viennent moins que les célibataires, avec une proportion plus marquée de femmes sur la tranche des 62 – 70 ans.

 

De nouveaux ateliers sont-ils programmés ?

En phase de concertation sur le yoga du rire et sur le thème du numérique. C’est un sujet important qui génère beaucoup d’attentes. La société se digitalise dans ses rapports avec l’administration mais aussi dans le domaine privé. L’avantage du numérique est qu’il permet de maintenir un certain lien social entre les membres d’une famille ou d’amis. Mais son utilisation demande de maîtriser quelques prérequis. Les ateliers du bien vieillir sauront acculturer nos concitoyens.

 

Le mot de la fin ?

J’invite tous les porgeais à participer aux ateliers. Au-delà du lien social, ils accompagnent, de manière pragmatique, les seniors dans une nouvelle phase de leur vie : la retraite.

La parole à Mme Adeline Thorel, responsable de l’ASEPT 33

 

 

Pourquoi le choix de l’humour pour aborder la prévention ?

C’est un format original. Il permet d’aborder les sujets de prévention et de santé de manière décalée, de toucher l’ensemble des participants. Le message central, l’importance de, parfois, changer de comportement pour bien vieillir, est ainsi plus audible.

 

Un spectacle interactif qui donne la parole aux retraités est-ce innovant à vos yeux ou juste du gadget ?

C’est vraiment une action innovante qui s’appuie sur l'expérience des participants. C'est un vrai parti pris des caisses de retraite de renouveler les modalités d'intervention : avec le théâtre d'improvisation, nous venons de finaliser un "escape game" sur la thématique du sommeil. Ce spectacle est un vrai tremplin pour permettre aux participants de nous rejoindre ensuite en atelier.

 

Comment avez-vous travaillé avec la troupe Enunseulmot ?

Après le lancement d’un appel à projets, nous avons retenu la proposition la plus proche de nos objectifs. Un travail commun, puis en résidence entre les comédiens, a été réalisé pendant 6 mois avec la troupe Enunseulmot pour l’acculturer aux enjeux du bien vieillir en s’inspirant de sujets déjà connus : la gestion du temps à la retraite, les projets, la nutrition et de manière générale la santé, le lien social... L’intérêt de ce spectacle d’improvisation réside également dans l’émergence de nouveaux sujets avec le public. Sur le lien social, par exemple, nous avons eu des témoignages surprenants sur les clubs de rencontre, les clubs de danse...

 

Des premiers retours sur les spectacles qui ont déjà eu lieu ?

En fin de spectacle, les participants nous remettent un questionnaire nous permettant de collecter leurs retours. Le format interactif n’est pas mis en avant dans notre communication pour conserver la surprise pour les spectateurs : il est très bien accueilli. La compagnie Enunseulmot  est très appréciée, pour anecdote, nous avons des retraités qui suivent la compagnie sur facebook et participent aux autres spectacles qu'elle peut donner.

 

Suite au spectacle, les retraités s’inscrivent-ils plus facilement aux ateliers présentés ?

Oui tout à fait, c’est un vrai tremplin pour les ateliers organisés en proximité. Ils sont d’ailleurs présentés à la fin de chaque représentation et nous tenons un stand qui permet de venir à notre rencontre.

 

Le mot de la fin ?

J’invite vos lecteurs à assister à cette belle mise en scène humoristique sur la retraite. Vous pouvez retrouver la programmation du spectacle « Si on se disait tout ? » sur les sites des Asept. Si vous ne trouvez pas de représentation proche de chez vous, peut être vos élus seront-ils prêts à s'investir et à nous aider à mettre en place le spectacle : vous pouvez nous contacter, l’interactivité fonctionne aussi !

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