A +
A -

Risques professionnels et préconisations en matière de prévention

Exposition aux risques

Le métier d'auxiliaire de puériculture est considéré comme un métier en tension pour lequel les offres dépassent les demandes d’emploi. Ce déséquilibre se matérialise par des difficultés de recrutement qui peuvent s’expliquer notamment par les conditions de travail contraignantes.

En effet, les métiers de la petite enfance se caractérisent par de nombreuses situations à risques. En termes de sinistralité, les auxiliaires de puériculture sont particulièrement exposées aux accidents de service et aux maladies professionnelles.

Deux grandes familles de risques sont particulièrement identifiées et apparaissent comme les causes principales des accidents de service et des maladies professionnelles :

  • Les risques physiques principalement liés à l'environnement mobilier et à l'aménagement des espaces. Ils peuvent engendrer des pathologies comme des troubles musculosquelettiques, des lombalgies, des troubles circulatoires ou des accidents du travail avec encore des blessures telles que des plaies, des entorses voire des fractures en cas de chute.

La manutention manuelle représente 46 % des accidents du travail et les chutes (plein pied ou hauteur), près de 45 %. (source INRS )

  • Les risques psycho-organisationnels principalement liés à l'organisation du travail au sein de l'équipe, aux tensions relationnelles avec les parents, ou encore à la responsabilité dans le développement de l'enfant confié.

Enfin, les risques sanitaires sont loin d’être négligeables  : contraction de maladies infantiles, transmission des agents infectieux au cours des soins, des activités de nettoyage, de la gestion des déchets médicaux…

 

De fait, de nombreux facteurs de risques sont à prendre en considération par des mesures de prévention adaptées afin de limiter le nombre d’accidents du travail et/ou de maladies professionnelles.

Préconisations

L’INRS, dans une rubrique consacrée aux métiers de la petite enfance, recense les principales mesures de prévention :

  • Ranger tout ce qui peut être à l’origine d’une chute comme les jouets, tapis,
  • Essuyer le sol en cas d’éclaboussures (eau, boisson, repas…),
  • Ne pas porter l’enfant pour encourager son développement et préserver le dos du personnel,
  • Investir dans des équipements favorisant l’autonomie de l’enfant (marchepied pour accéder à l’évier, au lit, au plan de change, rehausseur ou chaise haute pour les repas…),
  • Prévenir le risque infectieux avec des règles d’hygiène élémentaires pour les mains, les locaux et le linge souillé (vomissures, selles…),
  • Prévenir le risque chimique pour le personnel et les enfants en privilégiant par exemple des produits d’entretien naturels et en les tenants à l’écart des enfants.

« Pour les structures, la mise en œuvre des mesures de prévention relève de la responsabilité de l’employeur, en concertation avec l’ensemble des travailleurs de l’établissement. Ces mesures seront d’autant plus efficaces qu’elles auront été intégrées dès la conception ou la rénovation des locaux (notamment pour réduire le bruit), ou lors de l’acquisition de nouveaux équipements.» 

Extrait Métiers de la petite enfance, Prévenir les risques à domicile comme en établissement, INRS

Des mesures préventives peuvent donc être prises dans divers domaines :

  • Organisation et des aménagements ergonomiques et acoustiques des équipements et des espaces de travail,
  • Respect des règles d’hygiène, avec des équipements de protection individuelle adaptés et la vaccination,
  • Nécessaires informations et formations auprès du personnel sur les risques spécifiques du métier et notamment sur les gestes et postures ainsi que sur la gestion des tensions émotionnelles face à l’agressivité des parents.

Mis à jour le 29/04/2025

Note globale : 4/5 (13 votes)

Noter cet article

Renseignements complémentaires